8 FEMMES (ou presque)

Une direction artistique, ça se cherche.

De g. à dr. : Laetitia Duhoux, Aurélien Lemant, Annie Blénet, Jacqueline Palaprat, Elisabeth de Ledoulx-Mantzel.

Comme on cherche le Nord ou ses clefs. Oeuvrer à une dramaturgie, c’est admettre qu’on s’est d’abord perdu. Pratiquer des choix impossibles entre des mots imprononçables et des images inexprimables. Couper à la hache, dans son imagination plutôt que dans le texte. Combien de génocides et de bûchers avant d’accoucher de la boussole finale, celle qui, à défaut de nous entraîner à bon port, laissera danser l’aiguille vers la Californie / l’Eden / la Terre promise /…/ tant espéré(e) ?

Pour penser 8 FEMMES (ou presque), d’après la pièce de Robert Thomas (1961, les Beatles n’étaient même pas tout à fait nés), il a fallu se trépaner le cervelet, pour ne plus laisser que ces quelques titres, patronymes, anglicismes, franchises… : Lost et Cluedo, Depeche Mode et En attendant Godot, Monopoly et Hercule Poirot, Twin Peaks et Huis-Clos. Une certaine conception de la perdition, et de la société comme un jeu perdu d’avance. Un jeu auquel nous sommes contraints de participer. Autant y prendre plaisir.

Annie Blénet et Jacqueline Palaprat.

Quand viendra l’avant-première, le dimanche 4 décembre 2011 à 16h, il sera peut-être encore temps de sauver le peu de ce qu’il restera, dans notre direction artistique, de ces noms et idées. Ou peut-être les aurons-nous abandonnés dans le tiroir en attendant que Godot ne les en extirpe, n’est-ce pas ? En attendant le 4 décembre plutôt qu’un hypothétique farceur démiurge (parfois, je me dis que Godot, c’est moi), voici ce vers quoi nous nous sommes dirigés :

« Elles sont adorables : belles, pures, élégantes, braves, chics et charmantes… bien incapables de faire du tort, ne serait-ce qu’à une mouche. Seulement, c’est forcément l’une d’entre elles huit qui a assassiné Charles dans son lit, la nuit dernière, tandis que les autres dormaient, ou essayaient. Ou faisaient semblant. Or comme la police ne vient pas, et que la tempête au dehors se déchaîne, isolant la maisonnée dans une campagne hostile, les liens qui jadis unissaient ces huit créatures vont se révéler des câbles à haute tension. Alors ? Toutes pourries ? Toutes folles à lier ? Ou les victimes d’un complot qui les dépasse ?
Conçue et orchestrée telle une absurde autant qu’haletante enquête de Cluedo, où chaque porte entr’ouverte déterre un secret de famille ou réveille un fantôme, cette mise en scène de Huit femmes se présente donc au spectateur comme un jeu. Un jeu dont les règles et l’objectif se découvrent au fur et à mesure de la partie. Un seul indice avant de commencer à jouer avec vous : « Croyez-moi, pour découvrir l’assassin, il faudra que vous vous découvriez d’abord.«  « 

Martine Doyen-Gauthier, Marina Gaullier, Laetitia Duhoux.

On aura compris qu’à cette direction, il y a un directeur. Et à l’artistique, répondent les artistes. Les voici, par ordre d’entrée en scène :

Claude PALAPRAT
Martine DOYEN-GAUTHIER
Lydia VERNET
Marina GAULLIER
Annie BLENET
Jacqueline PALAPRAT
Laetitia DUHOUX
Elisabeth de LEDOULX-MANTZEL

Mise en scène et dramaturgie d’Aurélien LEMANT
assisté par Elisabeth de LEDOULX-MANTZEL

8 FEMMES (ou presque), une co-production La RUMEUR/La Carcasse ! Bactérie Théâtrale, 2011-2012.

Scénographie et décor d’Elisabeth de LEDOULX-MANTZEL

Photographies de Morgane DOYEN

– 4 décembre 2011 à 16 h Salle des Fêtes de SAINT AIGNAN (41110)

– 21 janvier 2012 à 20h30  Salle des Fêtes de SEIGY (41110)

– 18 février 2012 à 20h30 Salle des Fêtes de CERE LA RONDE (37)

– 17 mars 2012 à 20H30  Gymnase de LANDES LE GAULOIS (41)

– 23 et 24 mars 2012 à 20h30 Foyer LaÏque de SAINT AIGNAN

– 25 mars 2012 à 16h Foyer Laïque de SAINT AIGNAN

– 25 mai 2012 à 20H30 au Festival Colecta de SAINT-CLAUDE de DIRAY (41)

De g. à dr. : Annie Blénet, Claude Palaprat, Marina Gaullier, Jacqueline Palaprat, Lydia Vernet, Laetitia Duhoux, Martine Doyen-Gauthier, Elisabeth de Ledoulx-Mantzel.

Un commentaire

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